Psychologue de formation, formateur des métiers et chef d’entreprise, Simon Mayemba Vangu est fils d’un chauffeur qui ne savait même pas écrire son nom, comme il aime se présenter. A l’occasion de la journée dédiée à la jeunesse, il appelle les jeunes à se prendre en charge pour un Congo où il fera beau vivre dans quelques années.
En effet, ce jeune qui a eu la chance d’aller à l’école interpelle les jeunes congolais sur leur responsabilité dans leur pays qu’est la République Démocratique du Congo. Il s’intéresse surtout aux jeunes non branchés comme partisans de tel ou tel leader politique, qui s’identifient à une province comme jeunes ressortissants de telle ou telle province, les jeunes leaders, les anciens de telle ou telle école, mais ceux qui sont vierges d’esprit et qui peuvent s’engager sans restriction et sans retenue.
Refonder la Rdc grâce au concours des jeunes
Le Directeur Général de GEI estime qu’un autre Congo dont le développement sera intégral, durable et rapide, est possible grâce au concours d’une jeunesse engagée. En effet, ce formateur aux métiers envisage une série de conférences dans certaines universités et instituts supérieurs pour apprendre aux jeunes comment rendre ce rêve une réalité.
Simon Mayemba estime que, contrairement aux pays africains sous domination de la France comme le Sénégal et la Côte d’ivoire qui avaient déjà des députés au Parlement français, les Congolais n’étaient pas préparés et l’on comptait à peine un universitaire, Thomas Kanza, et quelques cadres comme Kasa-Vubu, ancien séminariste, Lumumba, et autres.
Le développement intégral passe par la modernisation des chefferies, territoires et secteurs, bref un développement par la base. Donner les moyens à toutes les communautés locales, comme c’est le cas en Chine où tous les moyens sont réunis, pour permettre à chaque citoyen d’avoir accès à tous les services comme les hôpitaux, les bibliothèques, les cercles sportifs, etc. Il a même souligné que « Lumumba disait que le peuple congolais n’a pas besoin de démocratie mais il a besoin de paix, de pain, de santé publique, de scolariser ses enfants, du bien- être ».
Le libre penseur estime que le développement durable passe par l’intégration de toutes les contrées de la République Démocratique du Congo. Le développement durable passe par une réorganisation de la collectivité toujours à la base en quelques décennies comme en Chine. Il y a certes des réalités sur le terrain mais avec un peu plus de volonté et un peu de jugeote, « dans quinze ans, nous pouvons fournir des efforts et étonner le monde ».
Simon Mayemba a exprimé sa tristesse face à une jeunesse désœuvrée, abandonnée à son triste sort et qui ne sait quoi faire de sa vie : « Je suis triste parce que je regarde sans réaction la déliquescence de cette dynamique, de cette sève qui est gaspillée par les irresponsables. Cessez chers jeunes d’être originaires de telle province, la jeunesse de tel parti et de ceci ou de cela. Soyez d’abord vous. Il faut se réunir, se mettre ensemble, réfléchir ensemble à partir de rien. Si vous faites quelque chose en exigeant d’abord l’argent, laissez tomber le projet car c’est la volonté qui compte d’abord. La jeunesse doit se prendre en charge comme l’a dit notre Héros Mzee Laurent Désiré Kabila. Plus nous accompagnerons les autres, plus nous serons derrière, plus nous hypothèquerons les chances de nous développer. Si seulement si nous savons que les premiers barrages ce sont ces politiciens- là avec leur constitution des partis fédéraux, des 26 provinces, des chambres basses, chambres hautes, des partis politiques, des démocraties, c’est-à-dire faire ce que l’on veut, quand on veut, ça n’ira pas. Pour couper court, la jeunesse doit se prendre en charge ».
Jacques Kalokola