INTERNET COUPÉ, INTOX DÉJOUÉE POUR LA PAIX POST-ÉLECTORALE

Après avoir annoncé sa détermination à contester les résultats qui ne le proclamerait pas vainqueur, Fayulu et Lamuka avaient entrepris de manipuler l’opinion et la préparer à la contestation en manipulant des bribes de résultats de quelques bureaux de vote pour prétendre que c’est lui déjà le vainqueur. Une dangereuse attitude qui livrait le pays à la déflagration qu’a toujours voulue le camp Lamuka, mais que le que le Gouvernement a stoppé net.

Les Congolais ont constaté la coupure, lundi 31 décembre 2018, du signal internet fixe et mobile. Dans la même journée, les auditeurs constataient aussi la coupure du signal de Radio France international, tandis que dans la soirée, le ministère de la communication et médias annonçait, lui, le retrait de l’accréditation d’une correspondante de la même radio française pour violation de la loi électorale et de l’acte d’engagement des journalistes étrangers pour cause de publication des tendances électorales pourtant prohibée par la loi.

Aucune déclaration officielle n’a été faite pour justifier cette interruption de l’internet, mais il ne fallait pas un dessin pour y trouver un rapport direct avec la tension qui montait au sein de l’opinion suite à la diffusion des tendances des résultats par des sources non autorisées et très souvent avec des données erronées. Ce manège se faisait en écho à une campagne orchestrée de l’intérieur (par des sources bien localisées au sein du camp Lamuka) comme de l’extérieur du pays (à travers la production médiatique de RFI). Objectif : manipuler l’opinion afin de la disposer à une contestation des résultats qui proclameraient vainqueur un autre candidat que Martin Fayulu. Une campagne qui se basait sur une conviction factice liée aux affluences observées lors des campagnes électorales et que l’on a pris pour argent comptant afin d’attester précocement d’une certaine victoire.

Les auteurs de cette manipulation ont présentés ces affluences comme l’expression de la volonté du peuple pour affirmer que tout résultat contraire ne serait que le fruit d’une tricherie. Pourtant on sait très bien que cette campagne a connu l’engouement des foules vers tous ceux qui allaient vers elles.

Face à une telle situation, il fallait bien que le Gouvernement prenne des mesures de précaution afin de prévenir l’irréparable. Certes, la coupure du signal Internet a causé des désagréments à la population pendant la période de la St Sylvestre autant que certaines activités ont été perturbées, notamment celles des médias en ligne comme congovietuel.org. Mais il est un principe qui veut que le salut du peuple est la loi suprême (Salus populi suprema lex est).

Gouverner c’est prévoir, et toute autorité investie du pouvoir public a le devoir de savoir faire les évaluations nécessaires et prendre des mesures qui s’impose lorsqu’il s’agit de préserver des vies humaines, y compris au prix du gel de certains droits et libertés. Donc, il fallait bien faire quelque chose pour libérer le peuple de la prise en otage dont il était en train d’être l’objet pour servir, à terme, de chair à canon dans une confrontation prévue de longue date par ceux qui avait conscience de leur échec mais qui n’œuvraient que pour l’application du plan « B » d’une transition sans Kabila.

Tout le monde sait que Lamuka avait déclaré, avant même le vote, qu’il s’opposerait à tout résultat qui proclamerait comme élu le candidat Emmanuel Shadary, indiquant là une sorte de suggestion dans les esprits pour les disposer à la contestation virulente au nom d’une interprétation partisane et partiale de l’article 64 de la Constitution.

L’erreur des manipulateurs du net a été mise à nue par la dernière ville morte qui a ainsi mis un bémol à l’orgueil suscitée chez certains par les engouements lors des campagnes électorales des uns et des autres. À la limite, et s’il faut les prendre en compte ce rejet de la population pour projeter des résultats et donner, a priori, une adresse à la volonté du peuple, on n’irait pas loin pour savoir qui, pendant cette campagne, aura été le plus proche de ce peuple. Et les urnes vont bientôt trancher.

Jonas Eugène Kota

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