Plusieurs questions se posent sur le sort des Congolais rapatriés au pays après avoir été bloqués à l’étranger suite à la fermeture des frontières en raison de la covid-19. Contrairement à la première fournée des Congolais qui avaient été rapatriés de Dubaï, en effet, les rapatriements suivants n’ont plus abouti à des quarantaines des rapatriés dans les hôtels, ce qui suscite interrogations et inquiétudes.
Congovirtuel.org a mené des vérifications qui confirment que le Gouvernement a réorganisé cette prise en charge des Congolais rapatriés. Certes, les mises en quarantaine dans des hôtels allaient coûter trop cher dans le temps, puisqu’il s’agit de rapatrier au moins 10.000 personnes qu’il s’agirait, selon la première formule, de prendre en charge pendant 14 jours d’isolement.
Pour autant, les rapatriés ne sont pas livrés à l’air libre quand ils quittent l’aéroport, confie-t-on. Dès la descente d’avion, les vérifications sanitaires d’usage sont effectuées, notamment le prélèvement de la température. Ceux dont les signes attirent l’attention sont retenus pour un suivi conséquent. Quant aux autres voyageurs, ils remplissent une fiche de renseignements dont leurs adresses physiques. Les données sont recoupées avec celles de leurs passeports.
Les concernés sont renvoyés chez eux, mais sous une double surveillance : d’abord, il leur est vivement conseillé d’observer une certaine retenue dans leurs mouvements, de se surveiller quant à leur santé et de signaler le moindre anomalie pendant les 14 jours suivant leur retour. Ensuite (ou concomitamment), pendant la même période, les équipes de riposte réparties en différentes zones de santé assurent le suivi des concernés au moyen des renseignements laissés dans les fiches à l’aéroport. Ces équipes ont la responsabilité de faire régulièrement rapport jusqu’au terme des 14 jours de quarantaine à domicile.
Notre interlocuteur précise qu’en plus du besoin de rationalisation des coûts, cette option offre une bonne marge de garantie de sécurité parce que les Congolais rapatriés proviennent des pays où ils ont été confinés pendant plusieurs semaines. Ils sont donc supposés ne pas avoir été atteints, mais ils doivent encore être suivis. Ce protocole de rapatriement, ajoute-t-il, est le même qui est pratiqué dans tous les pays qui rapatrient leurs citoyens bloqués à l’étranger à cause du coronavirus.
JEK
