Devoir de redevabilité électorale oblige, Corneille NANGAA YOBELUO, Président de l’Organe en charge des élections, a, comme à l’accoutumée, animé une séance d’échanges d’information électorale en faveur des patrons de presse de la RD Congo en présence du Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) ainsi que du Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) au Pullman Hôtel de la Gombe à Kinshasa. Le Numéro 1 de la CENI a réservé à ses interlocuteurs la primeur des grandes lignes du Rapport général du troisième cycle électoral. Document qui sera soumis sous peu à l’intention des députés nationaux.
Ce Rapport général, qui va de l’année 2011 jusqu’aux dernières élections, met notamment en avant les péripéties du processus électoral, les contraintes surmontées, les acquis ainsi que les perspectives des élections dans notre pays.
En attendant la tenue des élections locales et municipales et les scrutins indirects y afférents, cette rencontre d’étape a permis au Président de la CENI de revenir sur les recommandations formulées depuis 2013 par les différentes évaluations internes et externes des deux précédents cycles électoraux; les réformes mises en œuvre notamment au niveau de la loi organique de la CENI jusqu’à la refonte du fichier électoral ayant abouti à la stabilisation de la cartographie électorale à partir de 2016.
Parmi les contraintes qui ont émaillé ce troisième cycle électoral, il a été souligné les tensions permanentes entre les acteurs, parties prenantes; la méfiance envers certaines options prises par la CENI, entre les acteurs politiques ou encore au sein même de la société civile.
Conserver le cap contre vents et marées, tel a été le principe directeur de la CENI, rappelle Corneille NANGAA YOBELUO. Le troisième cycle électoral a permis de mettre à jour le cadre légal des élections et de produire un fichier électoral aux normes internationales, inclusif, actualisé et qui permet à présent d’organiser les élections locales.
Par ailleurs, la RD Congo a désormais une des commissions électorales le plus professionnelles d’Afrique avec comme socle un secrétariat exécutif national dynamique et compétent.
Parmi les autres acquis du troisième cycle électoral, il est à retenir le maintien en l’état de la constitution; la première alternance pacifique depuis 1960; l’installation progressive des institutions et d’acteurs issus des votes; le retour progressif des exilés politiques à la suite de la décrispation politique. Bien évidemment, le déclic de toutes ces évolutions c’est la tenue des élections du 30 décembre 2018.
Si la problématique de la réforme de la Commission Electorale Nationale Indépendante reste l’un des enjeux à venir, Corneille NANGAA YOBELUO a souligné la nécessité de prendre en compte les recommandations formulées par les différents rapports d’évaluation des élections par les parties prenantes. La question de la double nationalité et du vote des Congolais de l’étranger font partie des sujets à débattre de façon lucide.
En conclusion de sa présentation, le Numéro 1 de la CENI a soulevé l’intérêt de fédérer les compétences et donc de mutualiser les efforts au sein d’une seule instance afin notamment d’assurer un recensement aussi bien administratif (Office Nationale d’Identification de la Population), scientifique (Institution National des Statistiques) et électoral (CENI), gage d’une réelle maîtrise des données de la population Congolaise et, par voie de fait, de la mise en œuvre d’un programme de développement durable.
(Avec Communication/CENI)