Cessez de tirer sur Olive Lembe Kabila : assumez plutôt vos responsabilités face à la milice Force du Progrès !

A-t-il fallu les incidents du mercredi 31 juillet 2024 au GLM pour que l’Autorité décide enfin de la neutralisation de cette organisation redoutable rappelant les  » Tontons Macoutes » de la famille Duvalier à Haïti ? Depuis la nuit d’hier, les éléments de la Force du Progrès sont en train d’être neutralisés. Les vidéos qui circulent en boucle dans les réseaux sociaux en témoignent. Les forces de l’ordre aident le parti présidentiel à remettre de l’ordre dans la Maison Tshisekedi…*

*_DES ACTES QUI NE RASSURENT PAS LA FAMILLE BIOLOGIQUE NI POLITIQUE DU SÉNATEUR À VIE_*

Quelle réaction attendait-on d’une épouse, mère de famille, assise tranquillement chez elle, lorsque les coups de feu ont résonné dans l’environnement immédiat de sa résidence à cause de l’intrusion d’une meute de jeunes gens déchaînés, visiblement prêts à toutes les extrémités ! Devrait-elle rester peinarde ? Cheffe de cette famille en l’absence de son mari comme l’est toute mère de famille, Olive Lembe Kabila a réagi par rapport à ce qu’elle était en train de vivre dans la chair, encore qu’elle ignorait tout des incidents à la base du déferlement. On ne devrait pas la faire taire lorsqu’on sait que le périmètre de sécurité de sa résidence a été perturbé sur instruction de Jean-Pierre Bemba non pas président du Mlc, mais Vice-Premier ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants ! Il est de notoriété publique que depuis juillet 2021, le Pouvoir en place pose des actes qui ne rassurent pas la famille biologique ni la famille politique du sénateur à vie Joseph Kabila. La dernière preuve en date est l’information livrée par le secrétaire général de l’Udps Augustin Kabuya le 30 mars 2024, faisant état de l’implication de Joseph Kabila dans l’aventure M23/AFC. Or, au cours du procès ouvert à charge des animateurs de ces groupes armés, la Justice n’a pas retenu le Président de la République honoraire comme complice. On ne peut pas demander à la Base-Udps d’avoir la capacité de comprendre la conséquence à tirer. C’est-à-dire le dédouanement du concerné !

*_RADIO OKAPI ET RFI RAPPORTENT LES FAITS_*

Cette base – du moins sa faction dénommée *Force du Progrès* – est reconnue à l’origine des incidents du 31 juillet 2024 à Kinshasa.
Léopold Manzambi, bourgmestre de la commune de Gombe, en a fait la restitution dans Radio Okapi le 31 juillet 2024. Voici ce qu’il en dit : _«L’histoire a commencé au niveau de l’avenue Uvira où il y avait un procès en cours. Une partie avait gagné et elle a intéressé les gens des Forces du progrès, soi-disant. Ils ont été vus dans l’immeuble en train de dévaliser, piller. La police est venue pour les disperser_».
RFI rapporte ceci : _ »Ils étaient au moins 200, selon des témoins. Arborant des t-shirts à l’effigie de Félix Tshisekedi, président de la RDC, certains brandissaient des cocktails molotov et tentaient de pénétrer dans la concession (ndlr : résidence de Joseph Kabila). L’affrontement avec les policiers chargés de la sécurité de la résidence de l’ex-président Joseph Kabila a été violent_ ».
Le média français retient qu’au départ, il a été question d’un conflit foncier. _ » Un conflit foncier qui aurait dégénéré, selon les autorités. Du côté des autorités, on explique que ces jeunes se sont retrouvés à cet endroit parce qu’ils étaient acculés par la police. Ils avaient été mobilisés par une des parties impliquées dans un conflit foncier à quelques centaines de mètres de la résidence de Joseph Kabila. Réputés proches du parti au pouvoir, ces jeunes étaient venus forcer le déguerpissement d’une des parties en conflit. Ils ont même détruit des véhicules et certains appartements avant de se diriger vers la résidence de l’ex-président. Une enquête a été ouverte_ ».

*_ET SI LA GARDE N’AVAIT PAS RÉUSSI À STOPPER LA FORCE DU PROGRÈS ?_*

A la lumière de ces éléments, que peut-on véritablement reprocher à l’ex-Première Dame qui a vu déferler vers sa résidence près de deux cents jeunes gens d’une Force du Progrès fortement redoutée au pays, se comportant presqu’à la manière des * » Tontons Macoutes »* de la famille Duvalier à Haïti !
Et pourquoi l’empêcher, sous le coup certainement de l’émotion, exprimer ce que tout être humain ne pouvait que ressentir !
Figurons-nous seulement que déjà suffisamment réduite sur décision de l’autorité établie, la garde affectée au sénateur à vie n’ait pas réussi à stopper cette milice, et que se repliant, elle simplement ait cédé à la pression !
Pense-t-on que cette milice incontrôlée aurait saisi l’occasion pour souhaiter bon anniversaire à Olive Lembe Kabila ?
Pense-t-on, en plus, que si un drame s’était produit à GLM, on ne serait pas à cette heure en train de chercher à traverser le fleuve pour Brazzaville (pour les plus nantis) pendant que les moins nantis seraient soit dans les routes du Kongo Central, soit dans celles du Kwango-Kwilu, faute de se calfeutrer chez eux !

*_FORCE DU PROGRES : MILICE AU REGARD DE L’ARTICLE 190 DE LA CONSTITUTION_*

C’est triste pour ce pays que de voir la victime Olive Lembe Kabila transformée en manipulatrice, donc en *coupable* !
Pourtant, tels que les faits se sont déroulés le mercredi 31 mars 2024 dans une commune de Gombe devenant de plus en plus incertaine en termes de sécurité, il y a au départ un manipulateur facile à identifier : la personne qui a mobilisé les miliciens de la Force du Progrès. *Pour l’honneur, l’Udps doit l’identifier et le traduire en justice*.
Personne de raisonnable ne peut comprendre qu’un groupe de près de deux cents jeunes gens se soit constitué de lui-même et se soit déplacé pour Gombe à sa propre initiative. Quelqu’un doit avoir commandité l’expédition qui a débordé.
Cette femme ou cet homme ne peut pas ignorer que l’environnement n’est pas favorable à ce genre d’initiative. D’abord, le Président de la République est en dehors du pays pour des raisons médicales. Ensuite, Kinshasa abrite des procès trop sensibles. Ensuite, la dégradation des conditions sociales des Kinois rend la ville *inflammable*.
Un *4 janvier* est vite arrivé.
En attendant, l’Udps est bien placé pour le savoir : lorsque Laurent-Désiré avait créé en octobre 1997 le *Service national*, ce parti avait pris la tête des forces politiques et sociales qui l’avaient combattu au motif d’être une organisation *para-militaire*.
En 2005, lorsque la Constitution actuellement en vigueur avait été soumise au référendum populaire, l’Udps l’avait aussi combattue. Or, l’article 190 dispose : _ »Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, para-militaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée_ ».
A Kinshasa, au Grand Katanga et au Grand Kasaï, les exploits de la Force du Progrès effraient tout le monde. Cette structure s’affiche avec parfois des effets militaires. Elle utilise même des armes blanches pour réprimer entre autres des manifestations publiques ! Elle fait la loi, se substituant aux instances compétentes légales (justice, armée, police, sécurité…).
Et les résultats sont là, allant jusqu’à affecter le parti.
Le 31 juillet 2024, elle failli créer des incidents d’une gravité extrême.
L’Autorité en a pris la mesure. D’où, sans doute, la traque ordonnée pour sa neutralisation.
Dans un pays normal, aucune organisation sérieuse, institutionnelle comme non institutionnelle, ne peut faire porter à Olive Lembe Kabila une quelconque responsabilité pour dédouaner l’Etat et le parti. Raison de plus de le répéter : la rue ne gouverne pas, même dans la logique de la fameuse Pyramide Renversée ou Inversée !

*Omer Nsongo die Lema*
@omernsongo
E-mail : omernsongo2@gmail.com
Facebook : Omer Nsongo
WhatsApp : +243983833277

Related posts