Carole Agito, l’expérience au service du Sénat


Le bureau d’âge du Sénat a rendu publique, mardi dernier, la liste définitive des drents candidats au bureau définitif. A leur nombre, celle de Carole Agito Amela qui prend le départ pour la questure.
Contrairement à l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale où presque tous les postes avaient connu des candidatures uniques, la bataille à la Chambre haute s’annonce plutôt âpre pour la plupart des postes qui connaissent au moins deux candidats.
Le jeu en vaudra la chandelle et c’est au plus offrant, en termes de profil et de pedigree, que pourront revenir les faveurs des électeurs. Sur ce terrain, Carole Agito offre un profil bien intéressant aussi bien par rapport au poste de la questure qu’elle brigue qu’aux exigences qui y sont rattachées. Dès le départ, en effet, Agito propose une offre alléchante qui n’est autre que son expérience parlementaire. Elle est, en effet, une habituée du jeu électoral pour avoir été élue deux fois comme Députée nationale en 2006 et 2011 avant de l’être de nouveau en 2018, cette fois-ci pour le Sénat.
Ces votes répétitifs traduisent la confiance que le souverain primaire a toujours placée en cette dame du peuple, confient les observateurs qui suivent sa carrière depuis plus d’une décennie déjà.

Une longue expérience
A cette confiance s’ajoute une expérience parlementaire qui renseigne sur sa proximité continue avec le même souverain primaire, mais aussi sa vision et sa volonté d’un Congo uni et paisible, des institutions en bonne entente et tournée vers le bien-être de ce même peuple ; sans oublier son action pour traduire cette vision et cette volonté en réalités palpables.
En effet, Députée nationale en 2006, elle réussit à se faire élire à la présidence de la sous-commission de la fonction publique au sein de la grande commission socio-culturelle. Là, Carole Agito initie un projet de loi originale de mise sur pied d’un « Médiateur de la République ». Il s’agit d’une sorte de sage des institutions, un ombudsman dont la mission est censée être d’arbitrer, entre autres, les différends interinstitutionnels dans l’optique de la bonne palabre africaine.
L’objectif, pour Agito, est d’avoir un organe d’alerte précoce et de surveillance de la vie des institutions dans leurs rapports pour prévenir et aplanir tout conflit de nature à bloquer leur bon fonctionnement. La démarche concerne également les institutions provinciales et bien d’autres organisations étatiques.
Ce projet, d’un intérêt pourtant capital pour une RDC post-conflit, ne verra, cependant, jamais le jour comme loi à part entière puisque relégué dans les tiroirs du simple fait qu’à l’époque, son initiatrice évoluait dans l’opposition.
Il ne reste pas moins que dès l’amorce de la cinquième République et avec ce projet de loi, Carole Agito Amela prend sérieusement ses marques comme une véritable femme d’Etat au service du peuple.

Capacités managériales éprouvées
Mais l’Honorable Sénatrice Agito n’a pas que ça dans son cursus. Elle est, en effet, beaucoup plus connue comme Directrice Générale de la Sonas qu’elle a eu à diriger pendant onze bonnes années. Onze bonnes années durant lesquelles cette graduée en sciences infirmières et licenciées en environnement (biodiversité) a su forger et affermir ses capacités managériales pour sortir ce canard boiteux du gouffre et rétablir le secteur des assurances dans la vie socioéconomique nationale. Les Congolais se souviennent d’elle, en effet, comme « Madame Jeudi Sinistre », cette journée de la semaine où la Sonas indemnisait les sinistrés, chose qui ne se faisait plus plusieurs décennies avant elle.
De plus, Carole Agito a eu à éprouver ses capacités managériales dans cette entreprise hautement stratégique. Pendant ses douze années de mandat, en effet, elle a subi 22 audits – soit 2 audits par an). Tous ces audits l’ont lavée de toutes les accusations qui étaient portées contre sa gestion.

Femme de cœur au service du social
C’est donc cette expérience managériale indéniable que Carole Agito compte mettre au service du peuple à travers la questure du Sénat. Une fonction qui lui convient comme un gant au regard des attributions y rattachées et qui correspondent au profil, surtout social, d’Agito.
Le Questeur est, en effet, le pivot du fonctionnement du Sénat. C’est lui qui gère également le social des Sénateurs en ce qu’il lui revient de trouver les moyens pour y faire face, notamment en ce qui concerne les soins de santé, la retraite ou la rente pour les orphelins et les veuves des Sénateurs.
Bref, des taches qui correspondent à cette épouse, mère et grand-mère qui, dans sa vie privée, est connue pour la grandeur de son coeur. En effet, fervente chrétienne, elle est engagée dans le renouveau charismatique d’obédience catholique. Intercésseuse, elle est également Vice-Présidente des mamans catholiques de la paroisse à laquelle elle est rattachée.
C’est donc cette somme d’expérience, de compétences et de cœur social de mère que Carole Agito compte mettre au service de ses compatriotes à travers la questure du Sénat. Surtout qu’elle est l’unique femme à compétir pour ce poste.
Elle s’y sent d’autant plus encouragée qu’elle a trouvé en la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, cette véritable opportunité d’engager la RDC sur la vraie voie de son émancipation à travers cette Union Sacrée de la Nation.

Jonas Eugène Kota

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