L’apaisement souhaité pour un bon aboutissement du processus électoral en cours subit des contraintes diverses, toutes tournant autour des antagonismes politiques. La scène de tous ces antagonismes se trouve être principalement l’espace médiatique. Certaines organisations qui en font l’observation ont particulièrement épinglé l’audiovisuel comment état le canal de la surenchère politique basée sur les injures, la diffamation et les calomnies de tous ordres.
Les réseaux sociaux constituent également un canal de cette surenchère qui s’avère autrement plus pernicieuse en raison de la difficulté de les réguler efficacement. Les RS ont, en effet, longtemps été des espaces de non droit où les internautes se livrent impunément à toutes les licences possibles aussi bien envers les personnes physiques que les institutions.
Cet état de chose, pour ce qui concerne les RS, ne fait qu’empirer à l’instar des dernières productions ayant impliqué la Direction Générale des Migrations (DGM) et le Ministère des Affaires étrangères. La DGM s’est vue attribuer une liste de personnalités qui détiendraient d’autres nationalités que celles congolaise. Pour sa part, le Ministre délégué des Congolais de l’étranger a été étonné d’apprendre l’existence d’une circulaire dans laquelle il enjoindrait toutes les ambassades de la RDC de ne délivrer, désormais, que des visas humanitaires et pour raison de santé aux belges et autres français désirant se rendre en RDC, ceci au titre de mesure de réciprocité contre la France et la Belgique qui le font depuis la fermeture de la maison Schengen.
Il est vrai que la pratique de l’intox n’est pas nouvelle dans les réseaux sociaux. Les élections de 2006 et 2011 en ont largement été émaillées avec aussi bien de fausses informations que des documents trafiqués. Aujourd’hui, cependant, la pratique tend à s’affiner pour produire des fake-news apparemment authentiques avec des documents trafiqués en appui.
Ce qui est plus grave est que cette pratique semble être pensée dans des officines montées spécialement pour cela et avec des cibles bien identifiés qui ne sont que les institutions publiques et leurs animateurs. L’objectif manifeste est de les discréditer avec comme risque de porter un coup contre l’Etat congolais dans son ensemble. Et la finalité n’est autre que de montrer qu’il n’y a plus d’Etat en RDC pour justifier l’occurrence de l’insurrection visant le renversement du pouvoir légalement établi et ce, en dehors des urnes.
Cette explication est d’autant plus plausible que ces fake-news se répandent de manière virale par les soins de certains internautes pour la plupart connus comme pointilleux quand il s’agit de vérifier l’authenticité de tout ce qu’ils estiment pouvoir relayer. Cette méticulosité est aujourd’hui battue en brèche au profit de commentaires acerbes de ces mêmes internautes méticuleux qui tendant ainsi à conférer quelqu’authenticité à ces intox.
Il renvient ainsi aux Congolais de prendre la mesure du danger qui les guettent ainsi que leur pays en étant vigilance face à ces sollicitations machiavéliques.
PDM