Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a procédé, ce vendredi 1er juin 2018 à Kasumbalesa dans le Haut-Katanga, à la pose de la première pierre d’érection d’un port sec de l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem) dans cette cité frontalière qui connecte la RDC au marché international par l’Afrique australe et de l’Est. La cérémonie a connu la présence de plusieurs personnalités dont le Premier ministre, les membres du Gouvernement central, des Députés et Sénateurs originaires du Haut-Katanga, des Députés et ministres provinciaux ainsi que bien d’autres officiels du gratin politico économique congolais, sans oublier des membres du cabinet du Chef de l’Etat.
D’un coût de 300 millions Usd financés par l’Ogefrem et la société sud-africaine African Road and Rail Ltd pour 2.000 emplois directs, ce projet prévoit l’aménagement, sur un site de 62 ha qui sera progressivement porté à 100 ha, des aires de stationnement, d’un parc à conteneurs, des entrepôts, des zones de réception et de stockage, des équipements de manutention, d’un parc à véhicules, des connexions aux réseaux ferroviaires, des terminaux de dédouanement et des bureaux. Ce port sec comprendra également une quarantaine, des équipements informatiques, des logements pour le personnel, un système anti incendie ainsi qu’une clôture sécurisée comportant des points d’entrée électroniques, etc. Les travaux sont prévus pour durer 36 mois, mais l’air de stationnement devra être opérationnel d’ici trois mois.
Le port sec de Kasumbalesa se présente comme une plate-forme logistique reliée à différents modes de transport pour la manutention, le stockage et l’inspection réglementaire des marchandises faisant l’objet d’échanges internationaux et d’exécution des formalités douanières. Il a pour vocation d’être le prolongement des différents ports maritimes où transit le fret import-export de la RDC. Connecté à 7 ports maritimes internationaux, ce port se veut également comme un maillon stratégique dans la chaîne logistique internationale, plus précisément pour l’Afrique australe et de l’Est.
De tous les temps, la RDC a souffert de son semi enclavement qui le soumettait à la dépendance des infrastructures des pays étrangers pour son trafic import-export. La RDC était ainsi réduite à exploiter les ports maritimes étrangers comme voies d’entrée et de sortie de ses marchandises en import-export. Il fallait donc que le pays se dote de ses propres infrastructures dans le cadre du commerce international et qui puissent lui permettre d’exercer sa souveraineté sur son fret.
Le port sec de Kasumbalesa est ainsi une réponse à ce besoin.
Hôte du jour, le Directeur général de l’Ogefrem a salué ce projet comme étant le fruit de la vision du Chef de l’Etat qui tient au développement de la RDC et à voir le pays jouer pleinement son rôle de pivot de l’intégration de l’économie régionale grâce à sa position au carrefour de plusieurs communautés. Ce projet, a-t-il ajouté, devrait permettre à la RDC de stabiliser son économie et renforcer ses atouts vers l’émergence. Il renforce également le poids de la RDC dans les différentes régions et communautés économiques comme pivot de leur intégration. Le port sec de Kasumbalesa viendra aussi faire de la RDC un pôle de développement économique par ses effets multiplicateurs sur les activités, autant qu’il contribuera à faciliter le commerce international et lutter contre la fraude douanière.
José Makila, Vice-Premier ministre en charge des transports et voies de communication, a, pour sa part, rappelés les propos clairvoyants du Chef de l’État qui, dans son discours d’investiture en 2011, avait convié les Congolais à éviter les promesses chimériques pour l’accompagner dans la consolidation de la paix et dans la poursuite de la reconstruction et le développement de leur pays. Cette vision modernisatrice se traduit par les grands travaux dont ce projet de port sec.
Avant eux, le Gouverneur du Haut-Katanga, Pande Kapopo, a promis de ne lésiner sur aucun moyen pour encadrer les travaux.
Jonas Eugène Kota
Envoyé spécial à Kasumbalesa