Leadership, gouvernance et progrès : ce qu’il faut en savoir (Matata Ponyo)

C’est depuis au moins quatre ans que Matata Ponyo mène une campagne assidue de sensibilisation et d’éveil sur le leadership et la bonne gouvernance qui sont le socle de tout progrès. Après la chaire de leadership et la gouvernance qu’il a initiée et qui est aujourd’hui opérationnelle à l’Université protestante au Congo (UPC), son Ong lancée samedi dernier à Kinshasa se veut désormais comme un outil de cette bataille à l’échelle nationale.

Déjà à sa sortie officielle, Matata Ponyo est revenu sur son crédo pour insister sur le rôle de l’homme dans le développement. Il a répété que si c’est Dieu qui a créé le monde, c’est à l’homme que revient la charge de le transformer et le développer au mieux de son bien-être.

Expérience personnelle

Augustin Matata est revenu sur son expérience personnelle en partant du Bureau Central de Coordination (BCECO) qu’il avait trouvé au bord du gouffre et qu’il laissa avec des ressources pour au moins trois années de salaire de son personnel. Au ministère des Finances, il parvient, grâce à sa vision de leader et à la bonne gouvernance, à apurer les trois mois chroniques d’arriérés de salaires des fonctionnaires.

Il stabilise aussi le cadrer macroéconomique ainsi que les prix sur les marchés, tandis que les réserves internationales connaissent également un accroissement notable.

A la Primature comme Premier ministre, il met la même détermination et le même engagement pour remettre la RDC sur les rails, notamment en faisant revivre certains secteurs nationaux ayant disparu, tels que le transport aérien.

Pourquoi sensibiliser sur le leadership et la gouvernance pour le progrès

C’est donc fort de cette expérience personnelle et d’autres réalités montrant les miracles du binôme leadership et gouvernance sur le progrès qu’il décide d’engager son cycle des conférences et des séminaires. Jusqu’à mettre sur pied cette structure que lui-même appel « support institutionnel » ayant pour but de « cultiver et partager cette philosophie dans le cadre de cette campagne d’éveil des responsabilités ».

Matata Ponyo Mapon assure, en effet, que tout naît leader mais ne le devient pas nécessairement. Il est donc nécessaire de lui faire allumer cette lampe du leadership qui, assure-t-il encore, « est à l’origine de la fondation de l’humanité, de toutes les transformations et du développement des richesses » au profit de l’homme.

Dans ses explications, l’ancien Premier ministre souligne que le leadership est basé sur trois valeurs majeures, à savoir l’influence, l’inspiration et la conviction. Le tout est assis sur le socle de la vision qui consiste à savoir voir grand en ayant des objectifs.

Vu sous cet angle, Augustin Matata fait un net distinguo entre un leader et un manager. « La fonction ne confère pas le titre de leader », dit-il en faisant voir que si un leader a le sens du risque en visant le changement, le manager évolue sur des plages pré arrêtées.

En fin de compte, il insiste sur le fait qu’un vrai leader est mu par des valeurs dont l’honnêteté, la constance, le travail, le sacrifice et la discipline.

JEK

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