Le groupe des treize personnalités signataires de l’Appel du 11 juillet 2020 (G13) dénonce ce qu’il qualifie de « précipitation » des confessions religieuses avec leur processus de désignation de nouveaux membres de la CENI avant les réformes électorales attendues. « Le G13 considère que la précipitation qui s’observe actuellement est de nature à détruire le consensus déjà bâti, avec la participation de toutes les parties prenantes, autour d’un agenda citoyen, pour prévenir le chaos et baliser la route en vue des élections transparentes, démocratiques, crédibles et apaisées en 2023 », peut-on lire dans un communiqué du G13 publié ce jeudi.
Les réformes d’abord, clame le G13
Les signataires privilégient les réformes d’abord et invitent le bureau de l’Assemblée nationale « à inscrire la proposition de la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI à titre d’urgence dans le calendrier des travaux de la session de mars 2021 ». Ils lui recommandent également « d’en faciliter l’examen et l’adoption dans les meilleurs délais, de préférence avant la fin du mois d’avril, pour favoriser la mise en place de l’équipe dirigeante de la CENI avant fin mai 2020 ».
Le G13 rappelle que « la procédure de désignation des membres de la CENI a été, en juin 2020, au centre des troubles et manifestations de rue, renforçant la crise politique et socio-économique du pays, suite à la méfiance et à des profondes divergences entre tous autour de la question électorale ». Cet appel du G13 intervient quelques jours après que les confessions religieuses et le bureau de l’Assemblée nationale ont relancé le processus de désignation de nouveaux membres de la CENI avant les réformes électorales attendues. Les confessions religieuses réceptionnent déjà les candidatures pour le poste de Président de la CENI.