Les vendeurs du marché central se plaignent de se faire rançonner par les services de l’hôtel de ville pour leur réinstallation dans les marchés provisoires. Suite à son programme d’assainissement, voire même de construction d’un nouveau marché sur le lieu actuel du marché central, le Gouverneur de la ville a initié l’aménagement de marchés provisoires à travers la ville. Ce programme vise à permettre aux commerçants de poursuivre leurs activités en attendant de regagner leur site habituel.
Selon des vendeurs, l’hôtel de ville leur avait assuré que cette installation provisoire allait se faire à titre gracieux. Grande est, cependant, leur surprise de constater qu’ils sont soumis au paiement des frais dit d’occupation des tables qui leur sont attribués. Au site dit La Voie dans la commune de Kinshasa, par exemple, les vendeurs des bijoux du pavillon 7 disent avoir déboursé 50$ pour un espace de 50 centimètres de largeur. Un espace tellement exiguë que certains ont déboursé jusqu’à 200$ pour occuper 2 mètres. Ces vendeurs se plaignent également que se site se trouve dans un quartier connu pour son taux très élevé de criminalité des kulunas, eux qui vendent des bijoux.
Ailleurs, d’autres vendeurs disent avoir payé qui 100.000 Fc, qui d’autres 75.000, 50.000 et d’autres montants selon les cas et selon les espaces pour pouvoir reprendre leurs activités. Ces frais sont parfois perçus alors que l’aménagement des sites concernés n’est pas encore terminé.
En plus de ce rançonnement, les vendeurs se plaignent de la promiscuité dans laquelle ils sont installés. Coincés les uns les autres, ils ne savent pas observer la distanciation sociale et d’autres mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.
Une équipe de députés provinciaux sillonnent les différents sites d’installation provisoire des commerçants du marché central pour se rendre compte de l’évolution de l’opération. Le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa a promis de faire une évaluation pour arrêter les mesures qui s’imposent.
JEK