EAU ET ÉLECTRICITÉ : UNE DESSERTE PIRE QU’AVANT LA GRATUITÉ

Mercredi dernier au Palais de la Nation s’est tenu une réunion entre des conseillers du chef de l’Etat et les responsables de la Regideso et de la Snel pour évaluer l’effectivité de la gratuité d’eau et de l’électricité décrétée pour trois mois en raison de la pandémie du covid-19. Selon une dépêche de la présidence de la République, « chaque responsable a eu à communiquer aux experts de la présidence de la République comment était appliquée la gratuité dans son domaine d’activité ».

Il ressort de cette réunion que « la mesure de gratuité a un coût qui doit être pris en compte par le gouvernement si la Snel et la Regideso doivent continuer à fonctionner pour continuer à servir ses abonnés encore mieux qu’elles ne le font ». Le sort de la mesure de gratuité, censée durer trois mois, soit jusqu’en juin prochain, dépend du rapport de cette réunion qui sera fait au chef de l’Etat.

En attendant, les abonnés de la Snel et la Regideso, eux qui vivent au quotidien les dessertes en eau et en électricité constatent que celles-ci ont empiré depuis l’effectivité de la gratuité. Plusieurs communes et quartiers dans la ville passent jusqu’à 10 jours sans électricité, tandis que le manque d’eau potable jette quotidiennement des familles entières sur les routes pour sa recherche.

Même les fameux camions citernes annoncés depuis des mois sont invisibles dans les quartiers les plus frappés par la pénurie d’eau potable. Quelques-uns de ces quartiers, une très infime partie faut-il souligner, ont eu le bonheur de bénéficier des forages d’eau, don du sénateur Guy Loando.

Si les récriminations contre la Regideso semblent quelque peu tempérées ces jours-ci, c’est grâce à la nature qui fournit aux congolais l’eau de pluie. Une manne qui va sans doute tarir dans quelques jours avec le début de la saison sèche.

Quant à la Snel, son rendement largement déficitaire pénalise doublement les abonnés. D’une part, le manque quasi permanent de l’électricité occasionne des frais supplémentaires aux ménages, surtout pour l’achat de la braise, et d’autres pertes telles que les abonnements des chaînes à tel point que sans télévision, il est difficile de garder les enfants à la maison. D’autre part, l’obscurité devenue aussi quasi permanente accentue l’insécurité. En effet, les cas de vols et autres formes d’agressions ne se comptent plus. Les familles visitées se demandent comment elles pourront être indemnisées puisqu’elles sont convaincues que les cambriolages dont elles sont victimes sont favorisés par l’obscurité due au manque d’électricité.

En début de cette semaine finissante, la population de la Cité verte est allée tempêter à l’agence de la Snel pour protester contre le manque d’électricité. Le pire dans toutes ces réclamations et interrogations, c’est que la Snel ne communique pas pour ne fût-ce qu’expliquer ce qui se passe.

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