DOSSIER 100 JOURS : LA FEC/NORD-KIVU PLAIDE LA CAUSE DE MODESTE MAKABUZA

La représentation provinciale de la fédération des entreprises du Congo (FEC) dans la province du Nord-Kivu déplore, dans une déclaration datée du 14 mars 2020, les conditions dégradantes dans lesquelles M. Modeste Makabuza, DG de la Société congolaise de construction (SOCOC) et membre de son conseil provincial, a été arrêté en date du 13 avril dernier dans le cadre des enquêtes sur la gestion des fonds destinés  aux travaux des 100 jours du chef de l’Etat. Dans ce communiqué portant les signatures de 19 membres de son Conseil provincial, la FEC/Nord-Kivu rappelle  que, « cet opérateur économique bien connu de la province, père d’une famille nombreuse, promoteur de plusieurs investissements dans cette province s’est vu saisir par le corps par une cohorte des policiers armés et, comme un vulgaire criminel, il a été transporté assis dans la carrosserie d’une camionnette de la police remplie des éléments fortement armés ».

Tout en réitérant son engagement derrière le chef de l’Etat dans ses efforts de reconstruction national, la FEC/Nord-Kivu noter qu’à ce stade Modeste Makabuza « jouit encore d’une totale présomption d’innocence » et, à ce titre, « il devrait être traité avec dignité et considération, surtout qu’il n’avait opposé aucune résistance à une quelconque invitation ou convocation ».

 

Me Birindwa Nyamazi réagit aussi

En plus de la réaction de la FEC/Nord-Kivu, Me Birindwa Nyamazi Eric, avocat de l’infortuné, a aussi donné de la voix pour déplorer les conditions inhumaines dans lesquelles Modeste Makabuza a été appréhendé par le parquet général de Goma. Il viole, entre autres, la violation des dispositions de la déclaration universelle des droits de l’homme, du pacte international des droits civils ainsi que de la Constitution de la RDC. Tous ces textes attestent, indique-t-il, que son client a subi des traitements inhumains et dégradants. Et d’estimer que dans un Etat de droit, nul ne peut s’arroger le pouvoir de maltraiter les personnes arrêtées qui, du reste, jouissent de la présomption d’innocence jusqu’à ce que soit établie leur culpabilité par un jugement définitif au terme d’un procès équitable.

Me Eric Birindwa promet de saisir les instances attitrées pour dénoncer cette situation.

Transféré à Kinshasa depuis, Modeste Makabuza a été confronté hier mercredi à Fulgence Bamaros, Directeur général du Foner qui était en partenariat avec la SOCOC pour les travaux du projet de 100 jours à Goma et Bukavu. Nos sources ne nous ont, cependant, donné aucune indication sur la teneur de cette confrontation.

 

Les précisions de la Sococ

Dans une mise au point de ses avocats le 10 avril dernier, la Société Congolaise de Construction basée à Goma avait reconnu qu’elle « exécute bel et bien des travaux dans le Nord et Sud Kivu dans le cadre du programme de 100 jours du chef de l’Etat » et que « ces travaux se poursuivent normalement à ce jour dans les deux provinces ». Elle précisait, cependant, qu’elle « préfinance les travaux et se fait rembourser sur présentation des factures couvrant les travaux exécutés, et ce au travers des banques auprès desquelles le FONER effectue des traites en vue d’honorer les factures des travaux exécutés ». Dans ce cadre, poursuit la mise au point, la Sococ travaille à ce jour sur plusieurs routes, notamment la route Beni-Kamango.

La Sococ ajoutait, cependant, qu’elle effectue ces travaux alors que plusieurs factures de ses autres travaux demeurent encore impayées. Pour ce qui est des travaux prévus au Kasaï (Kananga et Mbuji-Mayi), la Sococ précisait aussi qu’elles n’ont pas encore débuté « par manque d’un montage financier de la part de Foner ».

JEK

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