« Katumbi rapatrie une affaire judiciaire face à Beveraggi ». Ainsi titrions-nous, le 21 mai 2019, notre article en rapport avec le dossier pendant devant les instances judiciaires françaises en rapport avec l’affaire de la vente, en 2015, de la société Mining Company of Katanga (MCK) qui appartenait à Moïse Katumbi, ancien Gouverneur de l’ex-Katanga. Pour rappel, les 100% des parts de MCK avaient été placées au sein de la société Nécotrans Mining. Identifiée aux Îles Maurice, cette dernière avait été mise en redressement fiscale jusqu’à être rachetée (et avec elle MCK) par la société Octavia appartenant au sujet français Pascal Beveraggi.
Par la suite, et après réaction d’Astalia Investment Ltd, firme de l’épouse de Katumbi faisant prévaloir des droits de préemption sur MCK à travers Nécrotrans Mining, la cour d’appel de Paris va rendre un nouveau jugement en faveur de Katumbi, mais ce jugement ne dénie pas à Beveraggi, à travers Octavia, la régularité de son acquisition qui, d’ailleurs, va être confirmée le 19 décembre 2018 par le même tribunal de commerce de Paris, soit plus de deux années après son rachat. Entre-temps, Pascal Beveraggi avait débaptisé MCK qui s’appelle désormais NB Mining.
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Depuis lors, Beveraggi, qui s’emploie à mettre en place des stratégies pour faire prospérer l’entreprise et ses travailleurs (plus de 2.000 employés), ne cesse de vivre des déboires allant des ponctions indues dans sa trésorerie à des réclamations des créances non déclarées dans le passif de l’entreprise au moment de sa vente, en passant par le désengagement mystérieux. Aujourd’hui, et tel qu’énoncé dans notre article sus-évoqué, ce sont des travailleurs qui investissent les bureaux de l’entreprise pour réclamer 8 mois d’arriérés des salaires sur des prestations antérieures à l’existence même de NB Mining, pendant que son patron subi les foudres des rivaux sportifs depuis qu’il est passé très récemment Président du FC Lupopo de Lubumbashi.
Remember Mwamba Kabasele ?
Les observateurs ne vont pas loin pour comprendre qu’après les joutes judiciaires à Paris, la guerre entre Beveraggi et Katumbi se reporte sur le terrain de l’ex-Katanga où ce dernier vient de rentrer avec la ferme intention de se repositionner dans les affaires. Dans cette guerre des mines, un observateur se rappelle d’un épisode repris dans l’une des quatorze (14) lettres ouvertes de Jean-Claude Muyambo à Moïse Katumbi à l’époque du conflit ouvert qui les opposait.
Dans sa toute première lettre ouverte, en effet, Muyambo parle d’une mine de cuivre de Mbola acquise à l’époque par l’homme d’affaires Mwamba Kabasele mais ravie par Moïse Katumbi. Selon Muyambo, ce dernier avait instrumentalisé les creuseurs artisanaux qui travaillaient dans ces mines à forte teneur de cuivre pour tout saccager et contraindre le propriétaire à l’abandonner. Choquer par les pertes subies, Mwamba Kabasele piquera une crise jusqu’à mourir.
JEK