En date du 7 juillet 2017, Sindika Dokolo et son frère Luzolo Dokolo avaient été condamnés à 12 mois de servitude pénale principale et au paiement des dommages et intérêts de Usd 15.000 dans l’affaire qui les opposait à la succession Kusuamina devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Assossa. Ils étaient poursuivis pour faux en écritures et usage de faux dans l’acquisition des biens immobiliers de la succession Kusuamina à travers leur société Sokidet.
Sindika Dokolo a regagné Kinshasa mardi 7 mai 2019 après plus de dix années de séjour à, l’étranger, principalement en Angola où il a établi ses affaires avec son épouse Isabel dos Santos, fille aînée de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos. Sindika Dokolo avait définitivement quitté la RDC dans les années ’98 après l’interdiction de l’Association des jeunes entrepreneurs du Congo (AJEC) dont il était membre. L’AJEC réunissait de jeunes entrepreneurs, pour la plupart des fils et filles de politiciens et d’hommes d’affaires de l’époque tels que Bemba Saolona, Muland Kayij, Cléophas Kamitatu, Bomboko, Dokolo Sanu, etc.
Revenu à Kinshasa, Sindika Dokolo devrait retrouver un dossier judiciaire au pénal dans une affaire de spoliation de maisons. En effet, en date du 7 juillet 2017, lui et son frère Luzolo Dokolo avaient été condamnés à 12 mois de servitude pénale principale et au paiement des dommages et intérêts de Usd 15.000 dans l’affaire qui les opposait à la succession Kusuamina devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Assossa siégeant en matière répressive au premier degré. Les frères Dokolo avaient été reconnus coupables de faux en écritures et usage de faux ayant entraîné la lésion de la succession Kusuamina, les privant de la jouissance de leurs biens à travers leur société, la Sokidet.
L’affaire, qui date d’une brouille des années ’80 entre les parents des familles Dokolo et Kusuaminala, avait été portée en justice par la gestionnaire statutaire de Sokidet Sarl Yvonne Kusuamina en vue de récupérer leurs biens immobiliers spoliés par des inconnus alors que la succession détenait tous les certificats originaux desdits biens meubles et immeubles, soit plus de six maisons à usage commercial ainsi que des terrains disséminés à travers la ville de Kinshasa. L’un de ces terrains, situé sur la 12ème rue industrielle à Limete, a été morcelé en plus de trente parcelles où sont érigées des villas cossues.
Selon les éléments du dossier, les enquêtes menées sur réquisition de la succession Kusuamina vont déboucher sur Sindika Dokolo et son frère Luzolo Dokolo. Ceux-ci disaient détenir des titres de propriété de ces biens immobiliers qu’ils auraient obtenus au terme d’une transaction faite avec la Sokidet qui, cependant, n’en avait pas souvenance. Un rapport judiciaire d’enquête daté du 14 mars 2014 renseigne, en effet, que les deux fils Dokolo se sont plutôt fait établir des certificats d’enregistrement des parcelles litigieuses en leurs noms respectifs, et cela en l’absence de la moindre démarche officielle et légale qui pouvait faire d’eux les propriétaires de ces biens.
Après leur condamnation, les avocats des Dokolo avaient interjeté appel, et l’affaire serait toujours pendante devant les cours et tribunaux. Cependant, jusqu’en milieu de matinée ce mercredi, personne au Tripaix d’Assossa n’était disponible pour nous renseigner sur la situation actuelle de ce dossier.
PDM
