17 MAI : FAUSSE POLÉMIQUE AUTOUR DE LA JOURNÉE DE L’ARMÉE

Une polémique tend à enfler dans les médias et les réseaux sociaux sur la commémoration, ce 17 mai 2019, de la journée du soldat congolais. Quelques citoyens s’y adonnent dans les réseaux sociaux, un « mouvement citoyen » s’y est même opposé et RFI y a réservé quelques minutes de sarcasme bien de son style. Pour l’essentiel, le front de la protestation adopte une posture politico-historique en lien avec la chute du régime de Mobutu sous la pression de l’AFDL ainsi que sur le profil de ce mouvement de libération appelé quelques temps plus tard « conglomérat d’aventurier » par son leader, feu Laurent-Désiré Kabila.

Au-delà de toute considération politicienne, il est bien clair que la RDC se doit de sacrifier à cette obligation de rendre hommage à ces vaillants compatriotes qui donnent de leur sang pour défendre la patrie et les couleurs nationales dans des missions de paix, notamment au Tchad, au Rwanda ou en Centrafrique. Mais ce que le front de la contestation oublie est que cette journée du 17 mai consacré comme celle de la révolution et du soldat congolais est bien légale.

En effet, cette journée est bien identifiée à l’article 1er de l’Ordonnance n° 14/010 du 14 mai 2014 fixant la liste des jours fériés légaux en RDC (9 jours au total). Le 17 mai est donc répertorié comme « Journée de la Révolution et des Forces Armées ». Cette ordonnance avait été prise en exécution de la loi n° 016-2002 du 16 octobre 2002 portant Code du Travail en RDC.

Mais cette date du 17 mai figure aussi dans une précédente loi, à savoir loi n° 16/2002 du 16 octobre 2002 qui prévoit, en son article 46, 9 jours fériés dont celui du 17 mai, Journée de la Révolution et de l’Armée.  Jusqu’en 2014, l’article 123 du Code du travail était mis en œuvre par l’ordonnance n° 79/154 du 23 juin 1979 portant fixation des jours fériés et légaux. L’actualisation du code du travail a ainsi imposé celle des jours fériés et légaux.

C’est donc en toute légalité que le Chef de l’Etat a sacrifié à l’obligation de rendre hommage à ces vaillants soldats. Une cérémonie qui intervient alors que les FARDC sont classées 9ème armée en Afrique sur 55 pays et 75ème au monde sur plus de 166 pays. Ce n’est donc que justice.

JEK

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