RETRAITE vs CONSULTATIONS : LE FCC COMBATTU AVEC L’INTOX

Contrairement aux allégations des réseaux sociaux, la retraite du FCC ne concerne pas les 338 députés, mais plutôt les chefs des partis et regroupements membres ainsi que les chefs des groupes parlementaires. L’agitation suscitée par cette retraite semble atteste qu’elle sera déterminante pour les suites des consultations du Palais de la nation.

L’actualité politique en RDC est indéniablement dominée depuis plus d’une semaine par deux événements majeurs. D’une part les consultations menées par le Président de la République et, de l’autre, les réflexions au sein du FCC en relation avec la situation politique de l’heure.

Si, d’une part, le chef de l’Etat jouit, sur base de ses services compétents, des relais médiatiques comme première institution du pays, le FCC, lui, a le mérite – qu’on l’aime ou pas – d’attirer l’attention sur base de sa stature de première force politique du pays suivant la configuration institutionnelle au sein du Parlement. Normal, alors, qu’ici les moindre gestes soient suivis à la loupe pour y réserver les réactions que l’on connaît.

Cela est le cas depuis les deux dernières rencontres de Kingakati qui continuent de faire le buzz dans les réseaux sociaux, pendant que les chroniqueurs politiques s’en égosillent à longueur des journées.

Seulement, face à la fascination évidente qu’il inspire, même dans le chef de ses détracteurs, Joseph Kabila demeure le point d’intérêt en sa qualité de chef de la famille politique qu’il conduit, non pas dans les dédalles de nos cités, mais bien au sein même des institutions. Même « ses » députés et sénateurs que l’on dit vendus ou être le fruit de la tricherie électorale font aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises dans l’espoir de constituer une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale.

Dans ces conditions d’une quasi paranoïa, chacun meuble le temps et les espaces médiatiques avec ce qu’il peut avoir sous la main. A moins de fabriquer ses propres matériaux de com’ qui, tout compte fait, tournent autour de l’intox. Une opération visant à ternir autant que possible les rangs du FCC tout en travaillant sur le moral de ses sociétaires dans l’espoir de faire vider le navire. Même Willy Mishiki, que l’on prend aujourd’hui pour un dépositaire des oracles pur avoir prédit la disparition de feu Etienne Tshisekedi, est aujourd’hui adulé par ceux qui avait mis un contrat sur sa tête.

C’est dans cette logique que des sources difficilement identifiables distillent des non-informations selon lesquelles des rats quitteraient déjà le navire, insinuant que 338 députés FCC auraient boycotté la retraite de Safari Beach. Des insinuations prennent prétexte sur quelques chaises vides observées lors de l’ouverture des travaux.

Information prise, la réalité est plutôt que la retraite concerne les organes du FCC ainsi que les chefs des groupes parlementaires et les chefs des partis et regroupements politiques membres. Et les spécialistes de la communication concluent que cette pratique de l’intox ainsi que les supputions que l’on avance sur l’issue des consultations présidentielles traduit le malaise que suscite la retraite du FCC.

Une chose est donc claire, la suite politique de l’actualité en RDC passera incontournablement par Joseph Kabila et le FCC et, au besoin, avec Kabila et le FCC. Pour preuve, autant que toutes les attentions sont aujourd’hui focalisées sur Safari Beach qui abrite la retraire du FCC, autant les observateurs se coupent les cheveux en quatre pour essayer de savoir ce qui s’y dit au point de verser dans la désinformation.

JEK

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