RDC-TÉLÉCOMS : AIRTEL BOUCHE SES ABONNES POUR LA 4G

Depuis le dernier trimestre de l’année 2018, les abonnés de la société de téléphonie mobile Airtel sont en proie à des difficultés de communication. Les agences (shops) de cette société sont constamment prises d’assaut par ces abonnés qui se voient en impossibilité d’user des différents services offerts à partir de leurs téléphones mobiles, toutes catégories confondues. Chacun d’entre eux se fait expliquer différemment le motif de leurs déboires, motif qui varie entre des avaries techniques à leur niveau (celui des abonnés) ou le fait que la sim serait grillée, etc.

A toutes ces explications, la recommandation (exigence) finale est qu’il faut confectionner une sim blanche, ce qui implique, pour le client, la perte de son répertoire, exactement comme quand il se fait voler son téléphone.

Information prise, cependant, il s’avère que cette exigence systématique d’établissement d’une sim blanche est imposée par l’opérateur Airtel juste pour obliger les abonnés à se configurer sur la 4G. Pour cela, en effet, l’abonné doit se présenter au shop Airtel avec sa pièce d’identité et un montant de 1.500 Fc, soit près de 1$. Pourtant, lors du lancement de cette nouvelle dimension de technologie censée améliorer la qualité du service – ce qui n’est presque jamais le cas après les depuis les 2G et 3G -, Airtel n’avait jamais indiqué clairement ces obligations à l’intention des abonnés. Sur son site internet, l’opérateur mobile demande simplement aux abonnés de se présenter aux agences sans aucune spécification. Il leur rassure également que les services 2G et 3G demeurent opérationnels.

De là fusent une série de questions sur cette façon d’imposer une technologie qui, en fin de compte, ne profite qu’à l’image de l’institution sans que les abonnés n’en perçoivent la moindre utilité dans leur vie courante et même dans l’utilisation de leurs téléphones et à leurs propres frais. Faire payer à un abonné le prix de l’obligation technologique qui incombe à l’opérateur dont il n’est pas actionnaire implique de savoir à quel titre cela est possible et pour quel motif.

Pire encore, obligé un abonné à perdre son répertoire en se faisant reconfigurer sa sim devrait avoir un prix auquel l’opérateur ne jette aucun regard. A cela s’ajoute le préjudice des jours entiers perdus sans communication pour finir par s’entendre dire que l’on doit payer financièrement et perdre son répertoire pour pouvoir accéder de nouveau à des services supposés améliorés.

Dans cette opération de migration obligatoirement payée par les abonnés, Airtel devrait pouvoir engranger au moins Usd 10 millions s’il faut compter qu’avec ses 10 millions d’abonnés au moins, chacun doit payer 1$ pour se faire reconfigurer la sim à la 4G.

JEK

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