PRÉSIDENTIELLE 2018: SHADARY TOUJOURS EN TETE DES SONDAGES

En collaboration avec  l’Observatoire de la gouvernance (Unikin), l’Institut des sondages Les Points vient de publier les dernières intentions de vote pour la présidentielle avant les élections repoussées au 30 décembre 2018. Pour l’ultime sondage d’opinion, le candidat Shadary se maintient à la tête des intentions de vote avec 52%, suivi de Félix Tshisekedi  (27%) et Martin Fayulu  (14%) contre 7% l’abstentions.

Fait significatifs, ces intentions sont celles de 75% de personnes interrogées contre 25% de ceux qui ont dit avoir opté pour le boycott des élections suite à l’appel de Fayulu.
En analyse de ces résultats, Les Points et l’Observatoire de la gouvernance les justifient par les efforts fournis par chacun des candidats pour aller à la rencontre des électeurs et leur transmette leur projet de société. Plus concrètement, il s’avère que Shadary aura le plus circulé et concentré son discours sur son programme et les solutions spécifiques  qu’ils projette d’apporter au cas où il serait élu. Il l’aura ainsi remporté sur base de quatre indicateurs objectivement vérifiables, à savoir: « 1. L’intelligence stratégique observée à travers la clarté et la précision des discours de campagne électorale, 2. L’engagement et le déploiement total et global sur le territoire national, 3. Les succès des meetings et autres stratégies de campagne et 4. La mobilisation des ressources de campagne électorale  (ressources humaines, matérielles, financières, temporelles et normatives) ».

Il a, par exemple, été observé que Shadary et les siens auront consacré 95% de leurs temps de parole à vendre leur projet de société et 5% à se justifier sur certaines questions ou s’attaquer aux adversaires politiques. Par contre, Félix Tshisekedi a passé 45% de son temps à s’attaquer à Fayulu et l’accord de Genève, 25% à Shadary et son programme, et 30% consacrés à décliner sa vision pour le Congo.

Quant à Martin Fayulu, 77% de son temps de campagne ont été consacrés à s’attaquer au processus électoral  (MAV, etc.), 8% contre Joseph Kabila qui n’est pourtant pas candidat et seulement 3% pour décliner son programme mais avec un discours instable qui a perturbé sa transparence et sa perception auprès des électeurs.
Pire encore, le rapport de sondage indique que le revirement tardif de la position de Fayulu sur la MAV est de nature à faire perdre à Lamuka des sièges parlementaires. Déjà, au sortir de Genève, plusieurs cadres et candidats tels que Lubaya Claudel ou Delly Sesanga ont décidé de quitter Lamuka alors que plusieurs autres avaient longtemps eu du mal à battre campagne avec la posture du boycott qui se traduisait par le rejet de la MAV. A Pangi dans le Maniema, tous les candidats Lamuka ont pris leurs distances avec cette plate-forme.
JEK

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