JULIEN PALUKU GALVANISE LE PERSONNEL DU FPI POUR UN RENDEMENT PLUS ACCRU

Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, a été l’invité du personnel du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) le mercredi 27 novembre. Une première rencontre depuis son arrivée à la tête de ce ministère. Julien Paluku a félicité et encouragé ses interlocuteurs pour la qualité du travail qu’ils abattent chaque jour avant de leur transmettre sa vision ainsi que les grandes orientations de son ministère sur la politique industrielle de la République Démocratique du Congo dont le document est en phase de finalisation. Les statistiques qu’il a consultées lui renseignent, en effet, que le travail  se déroule très bien. « La République Démocratique du Congo a un budget de 10 milliards USD et près de 230 millions de dollars ont été assignés au FPI. C’est quand même 2,5% du budget de l’Etat que vous devez collecter », a-t-il fait remarquer avant de se dire rassuré que ces assignations seront réalisées.

Durant les trois dernières années, en effet, les recettes mensuelles du FPI sont passées de 4 milliards FC à 16 milliards FC. Au regard des assignations du budget 2020, le FPI est appelé à mobiliser mensuellement au moins 34 milliards FC correspondant aux 20 millions Usd qu’il doit verser au Trésor public. « Ça sera difficile, mais il n’est pas impossible d’y arriver », a dit le ministre de l’Industrie qui a aussi prévenu que « c’est un travail qui doit être fait et nous devons examiner les possibilités pour y parvenir. Il y a des mesures qui seront prises pour atteindre 34 milliards », avant d’encourager son auditoire : « On n’apprend pas à commencer pour commencer. Il faut commencer et avec beaucoup de courage. Nous avons des assignations, commençons dès maintenant, qu’on ne nous apprenne pas à commencer ».

A propos des mesures à prendre, l’ancien gouverneur du Nord-Kivu a évoqué l’imposition de la Fiche Electronique de Renseignement à l’Importation (FERI) qui, selon lui, devrait permettre au FPI de retracer toutes les marchandises depuis le point d’achat à l’étranger jusqu’à leur destination en RDC. Cette méthode devrait pouvoir faire augmenter le taux de perception de la Taxe de Promotion de l’Industrie (TPI). Des ressources qui, pour lui, doivent servir à créer des emplois et générer des revenus pour cette population.

« Le FPI doit privilégier les projets émanant du secteur privé et/ou public avec des incidences socio-économiques certaines », a encore déclaré Julien Paluku qui a aussi recommandé d’accorder des financements et de faire un suivi  pour constater le travail abattu ou l’évolution du projet.

Le ministre de l’Industrie est également revenu sur la vision et l’ambition du chef de l’Etat pour la création d’une classe moyenne en RDC avec au minimum 100 millionnaires parmi les jeunes et les femmes via le FPI. « Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a donné sa vision de réduction de la pauvreté. C’est à nous de créer les richesses, parce que c’est la création des richesses qui va contribuer à la réduction de la pauvreté. Et notre objectif est d’avoir au moins 100 millionnaires en RDC », a noté Julien Paluku qui a aussi insisté pour qu’à l’horizon 2020, la RDC soit dotée d’au moins 20 unités modulaires.

Par ailleurs, le sens managérial imprimé par Patrice Kitebi depuis son avènement à la tête du FPI a remarquablement changé la donne au sein de cet établissement qui se trouvait en phase de crise. De 730 mille USD de trésorerie nette en 2016, le FPI est aujourd’hui passé à ce jour au moins 25 millions USD.

Le ministre de l’Industrie a, par ailleurs, rappelé que le processus de recouvrement des créances de Usd 150.000.000 auprès des promoteurs insolvables avait déjà débuté avec la saisie de certains biens immobiliers qui seront bientôt mis en vente publique. Même si, dans ce processus, l’arrangement à l’amiable est privilégié, le ministère de l’Industrie a déjà pris des mesures de contrainte pour faire rentrer le FPI dans ses droits.

Jonas E. Kota

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