FCC-AFDC/A : BAHATI LUKWEBO DANS LE PIÈGE DE SA SUPERCHERIE

A trois reprises, et sans le moindre PV prouvant le choix officiel d’une Assemblée de l’AFDC-A, Bahati Lukwebo avait voulu imposer sa candidature, la plus récente démarche étant la présentation de trois noms dont le sien propre pour le perchoir du Sénat. Modeste Bahati trompe l’opinion lorsqu’il affirme qu’il n’y a pas eu consultation préalable pour la désignation du ticket FCC au perchoir du Sénat, puisque lui-même Bahati avait, à travers trois correspondances au Coordonnateur du FCC, fait la même démarche qui répond de cet exercice de consultation dont la décision discrétionnaire et finale est revenue à l’Autorité morale.

Après l’exclusion du FCC pour une durée indéterminée de leur autorité morale, Modeste Bahati Lukwebo, suite à sa déviation de la ligne de cette plate-forme politique, certains chefs des partis et personnalités de l’AFDC et Alliés se sont réunis mercredi 10 juillet 2019 en conférence pour décréter l’autonomie leur autonomie et décider d’évoluer désormais comme un groupe politique à part au sein de la majorité. Invité du journal de Top Congo Fm ce jeudi matin, Bahati a personnellement confirmé cette décision, faisant aussi savoir que l’AFDC-A se constitue désormais comme troisième regroupement de la majorité parlementaire avec le FCC et CACH et continue ainsi à évoluer au sein de la majorité. A ce titre, a-t-il ajouté, l’AFDC-A a droit au partage des responsabilités qui reviennent à cette majorité, notamment le perchoir du Sénat pour lequel il maintient sa candidature. L’ancien ministre d’Etat en charge du Plan s’est montré particulièrement amère envers l’autorité morale du FCC, le sénateur Joseph Kabila qu’il accuse de manque de justice et d’équité dans son choix de la personne de Thambwe Mwamba, personnalité indépendante, comme candidat de la plate-forme à la présidence du Sénat au détriment de son regroupement politique.

Au FCC, où l’on se réserve de réagir à ce que l’on considère comme une voie de martyr à laquelle Bahati veut s’engager contre Joseph Kabila qu’il considère comme l’obstacle à l’accomplissement de ses ambitions personnelles, au FCC donc, des voix officieuses s’élèvent pour dénoncer le faux juridisme auquel s’adonne l’ex-membre de sa conférence des présidents pour justifier la position qu’il s’octroie comme troisième regroupement de la majorité parlementaire. « Notre ami fait l’amalgame entre les évidences politico-institutionnelles et son juridisme factice allant jusqu’à chercher à prendre en otage l’AFDC-A pour les besoins de son combat personnel », estime ce matin un haut cadre de la plate-forme kabiliste qui relève combien la démarche de Bahati Lukwebo est empreinte d’irrégularités et même d’infidélités envers aussi bien la charte du FCC que des textes régissant son propre regroupement politique.

 

Bahati avait bel et bien participé aux consultations de l’Autorité morale du FCC

Et notre interlocuteur de démontrer : « Bahati savait très bien que l’Autorité morale menait des consultations pour la désignation du ticket FCC au Sénat, mais pendant ce temps, il s’est montré particulièrement agité, usant de stratagèmes déloyaux à travers des correspondances adressées au Coordonnateur Nehémie Mwilanya. Bahati Lukwebo ment donc à l’opinion lorsqu’il affirme que le choix de notre autorité morale annoncé à la conférence des présidents a été fait sans consultation de ces derniers ». Et notre interlocuteur, qui a requis l’anonymat, de poursuivre : « Bien d’autres regroupements membres du FCC avaient formulés leurs prétentions par différents canaux de communication, mais sans se montrer aussi agité que Bahati qui passait son temps à diffuser ses correspondances sur la place publique comme pour faire pression sur on ne sait qui ».

Par ailleurs, « l’on se souvient, rappelle encore ce haut cadre du FCC, qu’à trois reprises, Bahati avait tenté d’influencer les consultations pour le Sénat en introduisant de trois manières différentes sa propre candidature. La Première fois, après avoir chauffé l’espace de l’opinion, il a revendiqué ce siège en ouvrant un front contre le PPRD qu’il accusait de tout rafler, tout en brandissant le poids politique de son regroupement. Ensuite, on a vu apparaître, le 29 juin dernier, une liste de trois noms, dont la sienne, pour le même poste avant que lui-même ne revienne à la charge pour faire valoir sa propre candidature. Et dans la même démarche après les élections législatives et présidentielle, Bahati avait été le premier à produire des documents de répartition des responsabilités au sein des institutions, documents qui avaient largement été diffusés dans les réseaux sociaux ».

La question à poser à ce stade est de savoir quand et comment la conférence des Présidents et personnalités de l’AFDC-A s’est réunie pour produire ces trois positions différentes. Question d’autant plus intéressante qu’au sein du FCC, personne ne se souvient d’avoir vu le moindre procès-verbal dûment signé et sanctionnant ces choix aussi successifs que contradictoires. « Face à une telle supercherie, il se posait déjà un problème de moralité dans cette quête de pouvoir dans le chef de notre frère Bahati Lukwebo », regrette notre interlocuteur qui rappelle que ce dernier n’en était pas à son premier coup du genre, d’où ce qualificatif de « récidiviste » utilisé dans la déclaration du FCC pour le désigner et justifier son exclusion à durée indéterminée.

 

Les preuves de la supercherie de Bahati pour le perchoir du Sénat

« Nous nous sommes retrouvés face à une subversion insidieuse et dangereuse qui nous dictait la plus grande attention sur le comportement de Bahati Lukwebo qui ne répondait à aucune logique », poursuit notre confident qui explique : « Comment peut-on justifier la revendication d’un poids politique global (députés nationaux et provinciaux, quelques gouverneurs et vice-gouverneurs, etc. ; pour asseoir une revendication dans l’élection du bureau du Sénat où l’AFDC-A ne compte que 13 sénateurs parmi les 98 du FCC ? Comment Bahati espérait-il faire gagner le FCC avec 13 Sénateurs alors que le reste des troupes du FCC, y compris certains Sénateurs de son regroupement, se sont rangés derrière la candidature de Thambwe Mwamba ? »

Il apparait que Bahati Lukwebo est porteur d’un agenda caché dont l’objectif serait clairement de semer la zizanie au sein de la majorité après y avoir échoué à plusieurs reprises depuis 2006. On rappelle, en effet, les épisodes de la recomposition du bureau de l’Assemblée nationale après la démission de Vital Kamerhe lorsqu’il passa outre les choix de l’AMP de l’époque pour se présenter à la questure et échouer lamentablement. On rappelle également l’expérience du CLP en 2010 lorsqu’il snoba ses conspirés qui avaient voulu créer un courant au sein de la même AMP. On se souvent, enfin, de 2015 lorsqu’il figura parmi les cadres de la MP qui avaient fait défection pour rejoindre Katumbi à Lubumbashi.

JEK

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